Un Chief Happiness Officer, c’est quoi ?
Publié LeSeverine Daniel, Chief Happiness Officer depuis environ 10 ans est considérée comme une pionnière. Formée au Danemark (un des pays créateurs du concept en Europe), elle a ensuite pratiqué au sein de plusieurs entreprises dans le monde. Aujourd’hui, elle peut se prévaloir d’avoir exercé au poste de CHO dans plus d’une vingtaine d’entreprises internationales. De notre rencontre, voici selon elle, les missions principales d’un Chief Happiness Officer :
- Accompagner les managers
- Piloter la communication interne de l’entreprise
- Organiser des espaces de rencontre, des événements fédérateurs
- Acquérir le rôle de médiateur, de facilitateur au sein de la hiérarchie
Si l’on devait traduire Chief Happiness Officer en français, on parle de “Responsable du Bonheur en entreprise”. Sauf qu’une légère déperdition apparaît lors de la traduction de l’anglais au français : le but principal d’un Chief Happiness Officer n’est pas de courir après le bonheur mais de favoriser le bien-être et une certaine forme d’épanouissement au travail. Selon Séverine Daniel, il ne s’agit pas non plus d’appliquer des recettes “de bien-être pour ados” (tel que les fameux baby foot chez Google) mais bien de permettre aux collaborateurs de vivre autrement le travail. Est recherché un travail épanouissant avec une recette toute simple : prendre en compte la dimension humaine et nos attraits pour tout ce qui est positif. Voilà donc une variable qui a déjà fait ses preuves et capables de stimuler chacun d’entre nous au travail.
Des compétences multiples et nécessaires
Dans cette optique, le Chief Happiness Officer doit se munir de plusieurs compétences métiers (management, économie, droit, sciences humaines) et d’un savoir-être bien spécifique. Il n’existe à l’heure actuelle pas de formations Chief Happiness Officer dans nos universités. Séverine Daniel, comme de nombreux CHO, s’inspire avant tout du modèle pragmatique de la Silicon Valley où émergent de nouveaux métiers et du prix nobel d’économie, Daniel Kahneman, connu pour ses travaux sur l’économie du bonheur. Travaux remarquables qui définissent les étapes vers le bien-être de la façon suivante :
- Etre capable d’analyser, de critiquer
- Comprendre l’aspect humain et organisationnel des individus au travail
- Veiller aux tendances nouvelles
Aux compétences métiers vient donc s’ajouter la connaissance des avancées des sciences du positif. Ces sciences font l’esprit de ce métier et en occupent la partie la plus importante : il est impossible qu’un futur Chief Happiness fasse l’impasse sur les sciences du positif. En les omettant, c’est risquer de faire du CHO un titre fantaisiste et de le résumer aux parties de babyfoot en entreprise. Alors qu’il est bien une fonction Ressources Humaines permettant de mettre à la disposition des entreprises un booster de positif et de performances en intelligence.
Je veux devenir Chief Happiness Officer, comment dois-je faire ?
Le titre de CHO n’a pas de reconnaissance officielle. Bien que les universités françaises ne proposent toujours pas de formation CHO, une école unique en France forme des professionnels et futurs professionnels aux sciences du positif. Ouverte depuis six ans, l’Ecole du Positif fait figure de pionnière. Elle réunit des spécialistes des sciences du bonheur. A l’issue de la formation, le stagiaire dispose d’outils adaptés, efficaces et reproductibles, à utiliser selon les cas et les situations. Il en connaît leur bonne compréhension et utilisations. Ces acquisitions de compétences permettront de savoir utiliser ses nouvelles connaissances quel que ce soit le milieu professionnel.